Les techniques moléculaires sont devenues le premier choix comme outil de diagnostic pour les maladies les plus courantes chez les animaux. Pour détecter les microorganismes infectieux à l’origine de ces pathologies, nous utilisons des techniques moléculaires dans lesquelles un fragment d’ADN spécifique identifiant le microorganisme est recherché.
La détection précoce de ces maladies grâce à des contrôles périodiques des centres zoologiques et en particulier lors de l’introduction d’animaux importés, empêche la contagion des spécimens existants, garantissant la qualité de vie et la survie des animaux.
La PBFD (Psittacine Beak and Feather Disease) ou maladie du bec et des plumes est une maladie spécifique des psittacidés causée par un virus de la famille des Circoviridae qui affecte la plupart des perroquets. La maladie du bec et des plumes peut avoir de graves conséquences, en particulier chez les jeunes oiseaux, dont l’infection peut être mortelle. Les oiseaux plus âgés peuvent surmonter la maladie avec peu de séquelles, bien que certaines études suggèrent que ces oiseaux survivants deviennent des porteurs capables de transmettre la maladie.
Échantillons: échantillons de sang.
Nécropsie: foie.
La psittacose ou chlamydiasis est une maladie infectieuse causée par la bactérie Chlamydophila psittaci (Chlamydia psittaci). Le terme psittacose est utilisé si l’infection survient chez les psittacidés et la chlamydiose aviaire chez les autres espèces d’oiseaux. L’infection à Chlamydia a été décrite dans le monde entier causant des pertes économiques considérables dans les élevages avicoles. La détection précoce est le meilleur outil pour éviter de telles pertes. D’autre part, la psittacose représente un danger pour l’homme, car la bactérie peut être transmise à l’homme.
Prélèvements: écouvillonnage cloacal ou prélèvements de surface de la volière.
Autopsie: rate ou foie.
Le polyomavirus aviaire est un virus isolé pour la première fois chez les perruches, provoquant une maladie aiguë mortelle chez les oiseaux. Il n’existe aucun traitement pour cette maladie, une détection précoce est donc cruciale pour assurer la survie de la volière.
Échantillons: échantillon de sang.
Autopsie: rate, foie ou rein.
Le bornavirus aviaire ou maladie de dilatation du proventricule (PDD) est une maladie virale des psittaciformes. Elle affecte principalement les nerfs du système gastro-intestinal, provoquant des problèmes digestifs, tels que vomissements, régurgitations ou perte de poids, ainsi que des symptômes neuraux tels que faiblesse, axie ou tremblements. Comme de nombreuses maladies virales, il n’existe pas de traitement efficace à 100%, la prévention et le diagnostic précoce par PCR sont donc cruciaux.
Échantillons: plumes de poitrine.
Nécropsie: cerveau.
Causée par un herpèsvirus, la maladie de Pacheco est une maladie très grave et contagieuse, qui peut entraîner la mort de l’oiseau avant même que les premiers symptômes évidents ne se développent. Il est fortement recommandé d’effectuer des analyses et une mise en quarantaine de tous les oiseaux importés, avant de les introduire dans la volière, car cela peut entraîner la mort de 100% des spécimens.
Échantillons: échantillon de sang.
Autopsie: rate, foie ou rein.
Le circovirus du pigeon (PiCV) appartient à la famille des Circoviridae et partage une homologie d’ADN avec le virus responsable de la PBFD chez les Psittacidae. L’infection par le PiCV a été associée au syndrome du jeune pigeon (YPDS), qui est considéré comme une maladie multifactorielle. Les infections de jeunes pigeons voyageurs par les herpèsvirus du pigeon et du faucon, les adénovirus et le PiCV sont courantes, et ces virus sont reconnus comme étant impliqués dans la pathogenèse de l’YPDS.
Prélèvements: prélèvement sanguin ou prélèvements de surface provenant de la volière.
Autopsie: rate ou foie.
Les infections à herpèsvirus chez les faucons sont souvent appelées «maladie à corps d’inclusion herpétique». On sait maintenant que l’herpèsvirus qui cause cette maladie chez les faucons et autres oiseaux de proie tels que les hiboux, les vautours ou les crécerelles, est le même que l’herpèsvirus trouvé chez les pigeons, « Columbid herpesvirus-1 », ou CoHV-1. Ce type de virus de l’herpès a été trouvé chez les faucons jeunes et adultes. Les animaux infectés meurent généralement un à deux jours après l’apparition des signes cliniques. Le taux de mortalité est proche de 100 %.
Échantillons: échantillon de sang. Des tests environnementaux peuvent être effectués en prélevant des échantillons de surface de la volière.
Autopsie: rate ou foie.
L’aspergillose aviaire, une maladie causée par le champignon Aspergillus fumigatus, affecte tous les types d’oiseaux, en particulier ceux immunologiquement déprimés ou en situation de stress. Les spores du champignon se trouvent dans l’environnement et peuvent être inhalées par les oiseaux ou même pénétrer à travers la coquille de l’œuf, trouvant un environnement optimal pour se reproduire et provoquer la maladie de manière aiguë.
Prélèvements : écouvillon pharyngé et écouvillon cloacal. Des tests environnementaux peuvent être effectués en prélevant des échantillons de surface de la volière
La variole aviaire est une maladie virale causée par le poxvirus Variola avium. Cette maladie se caractérise par la formation de lésions éruptives, de croûtes sur la peau et de lésions de type diphtérique dans les voies digestives et respiratoires. Dans la forme cutanée, le taux de mortalité est généralement faible et les oiseaux atteints sont plus susceptibles de guérir que ceux atteints de la forme diphtérique. Dans la forme diphtérique, des lésions prolifératives des voies nasales, du larynx et de la trachée peuvent provoquer une détresse respiratoire et la mort par suffocation. La variole aviaire provoque une baisse transitoire de la production d’œufs et une réduction du taux de croissance chez les jeunes oiseaux. C’est une maladie de distribution mondiale et a été trouvée chez des oiseaux de plus de 60 espèces de 20 familles. Parmi eux, les domestiques tels que les poulets, les dindes, les pigeons et les canaris.
Échantillons: échantillon de sang.
L’adénovirus aviaire affecte les poulets, les canards, les oies, les dindes, les faisans et d’autres espèces d’oiseaux dans le monde entier. Les syndromes spécifiques associés aux adénovirus aviaires comprennent la bronchite de la caille, le syndrome de la chute des œufs, l’entérite hémorragique ou l’hépatite à inclusions, entre autres.
Le principal site de réplication du virus étant l’intestin, l’excrétion dans les fèces est le principal véhicule de transmission. Lorsque l’infection se produit, le virus reste latent jusqu’à ce que l’oiseau entre dans une période de stress qui déclenche des manifestations cliniques.
Prélèvements : prise de sang et écouvillon cloacal. Des échantillons de selles peuvent également être testés.
Bordetella avium est une bactérie à Gram négatif qui cause la bordéthelose aviaire ou le coryza des dindes ou le coryza infectieux. C’est une maladie hautement contagieuse des voies respiratoires supérieures, qui produit un écoulement oculo-nasal élevé, des éternuements, une respiration avec le bec ouvert ou haletant, une conjonctivite, une toux sèche et une dyspnée.
La bordétellose est une maladie d’une grande importance économique chez les dindes et les cailles, bien que son hôte naturel soit la dinde, elle a également été décrite comme maladie chez les poulets et d’autres espèces aviaires. La bordétellose affecte principalement les jeunes oiseaux et, bien que la maladie ne soit pas mortelle, les oiseaux porteurs sont sensibles aux infections secondaires souvent mortelles. Cette bactérie est également fréquemment associée à d’autres maladies respiratoires telles que Newcastle ou Mycoplasma spp.
Prélèvements: écouvillon pharyngé.
Nécropsie: échantillons prélevés sur les poumons ou la trachée.
La maladie de New Castle (ND) est une maladie virale causée par un paramyxovirus qui affecte à la fois les espèces aviaires domestiques et sauvages.
La transmission se fait par les excréments d’oiseaux contaminés ou d’autres excrétions, et les manifestations cliniques varient considérablement selon l’espèce d’oiseau et la souche de virus à l’origine de l’infection.
Prélèvements: écouvillonnage pharyngé, écouvillonnage cloacal ou matières fécales.
Nécropsie: échantillons de foie, de rate ou de cerveau.
C’est une maladie très contagieuse qui touche les poulets, les dindes, les canards, les pintades et les autruches. La maladie de Gumboro est causée par le virus de la bursite infectieuse (IBDV). L’IBDV se transmet par voie orale, par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par des excréments d’animaux infectés, par voie respiratoire, par voie conjonctivale et par certains vecteurs tels que les acariens et les coléoptères.
La maladie de Gumboro se caractérise par une immunosuppression chez les oiseaux affectés. Dans la forme aiguë, les oiseaux sont déprimés, affaiblis et déshydratés, et une diarrhée aqueuse, une inflammation du cloaque et des selles tachées de sang peuvent survenir.
Prélèvements: prélèvement pharyngé, échantillons de sang ou de selles.
Autopsie: prélèvements de rate ou de thymus.
L’agent causal est le virus de l’anémie infectieuse du poulet (CAV).
Les poulets sont la seule espèce sensible à l’infection. Tous les âges sont sensibles à l’infection par le CAV, mais avec l’âge, les poulets deviennent résistants et peuvent être infectés mais ne développeront pas la maladie.
Échantillons: échantillons de sang.
Nécropsie: échantillons de foie, de rate ou de thymus.
La maladie de Marek ou paralysie du poulet est une maladie virale causée par l’herpèsvirus 2 (GaHV-2).
Cette maladie constitue un énorme danger économique pour les élevages de jeunes adultes, puisqu’elle s’attaque principalement aux jeunes adultes prêts pour la production de viande ou d’œufs, entraînant une baisse de la rentabilité des exploitations.
Prélèvements: prélèvements de plumes ou de sang.
Mycobacterium avium subspecies paratuberculosis (MAP) est une bactérie acido-résistante à Gram positif qui peut provoquer une maladie intestinale chronique appelée maladie de Johne chez différentes espèces animales, principalement les bovins, bien qu’elle puisse également affecter les camélidés, les moutons, les chèvres, les carnivores sauvages et les primates. Chez les bovins, il provoque la maladie appelée paratuberculose bovine, qui consiste en une lésion chronique de l’intestin qui affaiblit considérablement l’animal et provoque des pertes dans les élevages en raison d’une diminution de la production laitière.
Cette bactérie se caractérise par sa croissance lente et des conditions de culture difficiles, ainsi l’utilisation de techniques moléculaires pour sa détection a permis de remédier à bon nombre de ces inconvénients et d’obtenir des résultats robustes et rapides.
Échantillons: échantillons de selles ou échantillons de sang.
Nécropsie: échantillons d’intestin ou de ganglions lymphatiques.
Salmonella est une bactérie à Gram négatif appartenant à la famille des Enterobacteriaceae.
Il constitue un groupe important d’agents pathogènes pour les animaux et les humains. Chez l’homme, il peut provoquer des infections intestinales et systémiques à la suite de l’ingestion d’aliments contaminés par la bactérie, bien qu’il s’agisse également d’une bactérie présente chez les volailles (poulets, dindes, etc.), ainsi que chez les bovins et les porcs. De plus, certaines salmonelles sont communes sur la peau des tortues et de nombreux reptiles, des précautions doivent donc être prises lors de la manipulation de ces types d’animaux.
Échantillons: matières fécales d’au moins trois jours consécutifs.
La fièvre du Nil occidental est une maladie causée par le flavivirus du Nil occidental. Il provoque des maladies chez les humains, les chevaux et certains oiseaux. La plupart des individus affectés ont peu de signes cliniques, mais dans certains cas, les individus peuvent développer une maladie neurologique sévère qui peut être mortelle.
Le virus du Nil occidental a une gamme d’hôtes extrêmement large. Il se réplique chez les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les mammifères, les moustiques et les tiques. Les oiseaux sont le réservoir naturel du virus.
Échantillons: échantillons de sang.
Autopsie: prélèvements de cerveau, de rein et de cœur.
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